Aujourd'hui, je veux rendre un hommage vibrant à monsieur Guy Augustin Marie Jean de Pérusse des Cars, écrivain connu sous le nom de Guy des Cars. Un hommage d'autant plus vibrant que je n'ai lu aucune des ses oeuvres, selon le bon vieux principe farthien. Et pourtant, avec des titres comme L'impure, La brute, La corruptrice, La maudite, La tricheuse, Le château de la juive, Les filles de joie, La révoltée, L'entremetteuse, je me demande bien comment j'ai pu résister à la tentation. Tentation d'autant plus forte, qu'en adhérente du fameux club France Loisirs, ma grand-mère possédait un certain nombre de ces ouvrages, ouvrages qui sont ensuite passés dans la bibliothèque parentale si bien que je peux presque considérer Monsieur des Voitures comme un intime, une sorte d'oncle éloigné, et dont on ne découvre l'importance que tardivement.
En effet, malgré son succès au cours des années 60, 70, 80, Guy des Voitures est aujourd'hui tombé dans une sorte d'oubli dédaigneux. En témoigne le nombre de ses livres qui garnissent les rayonnages de tous les Emmaüs du pays. Quelle tristesse !
Je vous propose donc de découvrir ce magnifique auteur avec le texte de 4ème de couverture de deux de ses plus intenses romans, La corruptrice et La dame du cirque.
En voiture Simone, et n'oublie pas ta ceinture, ça va secouer !
Le docteur Fortier a engagé, en qualité d'infirmière, Marcelle Davois, au physique assez ingrat mais pourvue d'une remarquable compétence professionnelle. Cette femme, qui n'a jamais connu l'amour, ne tarde pas à éprouver pour son jeune patron une passion d'autant plus violente qu'elle reste secrète. [ que ne donnerai-je pour avoir écrit cette phrase ! ]
Mais [ on se doutait bien que ça allait se gâter ] Fortier a une maîtresse et Marcelle surprend un jour les deux amants enlacés [OMG !!!]. Apprenant sur ces entrefaites qu'elle est atteinte d'un mal incurable [ il ose tout, c'est un festival ! ], la malheureuse n'hésite pas à mettre en oeuvre un plan machiavélique pour contaminer l'entourage du jeune médecin et prendre ainsi sur la vie, sur la beauté et sur l'amour une revanche désespérée.
Michaela a abandonné son milieu pour devenir écuyère de cirque. Après avoir épousé son directeur, Hermann Kier, l'amazone est victime d'un accident qui lui fait perdre la raison. Contre l'avis des médecins, son mari la garde auprès de lui, enfermée dans une roulotte d'où elle ne sort que le soir pour présider "le souper de Son Altesse". La démente se croit en effet Princesse régnante d'un royaume imaginaire... Sa "cour" est formée des artistes du cirque : clowns, funambules, trapézistes, dompteurs.
Un soir, une lueur de lucidité fait comprendre à Michaela qu'elle a été remplacée dans le coeur de Hermann Kier par la Française Isabelle. Elle n'a plus qu'une idée : faire mourir sa rivale, mais ne réussit qu'à provoquer un nouvel accident au cours duquel Isabelle perd l'usage de ses jambes. Dès lors, l'action est menée entre ces trois personnages hallucinants : une démente, un dressseur de chevaux et une paralytique.
Merci à toi, Guy, tu as toutes les audaces, tu es un peu le Kurt Cobain de la littérature française ou le Sid Vicious, comme tu veux, tellement tu es punk, tellement tu es hardcore. Tu renvoies le nouveau roman dans les cordes en 2-3 directs du droit, tu lui éclates la tronche et tu lui fais bouffer son protège dents tellement tu cognes comme une brute, sans peur, tu assommes et tu triomphes, sans rival.
Gloire à toi Guy !