What kind of spider understands arachnophobia ?

Given free will but within certain limitations,
I cannot will myself to limitless mutations,
I cannot known what i would be if i were not me,
I can only guess me.

So when i say that i know me, how can i know that ?
What kind of spider understands arachnophobia ?
I have my senses and my sense of having senses.
Do i guide them ? Or they me ?

The weight of dust exceeds the weight of settled objects.
What can it mean, such gravity without a centre ?
Is there freedom to un-be ?
Is there freedom from will-to-be ?

Sheer momentum makes us act this way or that way.
We just invent or just assume a motivation.
I would disperse, be disconnected. Is this possible ?
What are soldiers without a foe ?

Be in the air, but not be air, be in the no air.
Be on the loose, neither compacted nor suspended.
Neither born nor left to die.

Had i been free, i could have chosen not to be me.
Demented forces push me madly round a treadmill.
Demented forces push me madly round a treadmill.
Let me off please, i am so tired.
Let me off please, i am so very tired.


Le titre de cette chanson de Robert Wyatt est bien Free Will and Testament. Il se trouve que j'adore la phrase What kind of spider understands arachnophobia? Je l'adore, elle me fascine, j'essaye de la comprendre, pas sûr d'y arriver totalement, par défaut je pense à Tintin et l'île noire et à l'araignée qui effraye Milou : la petite bête fait peur à la grosse. Mais qui fait peur à Robert ?

Je n'aime pas Dominique A

Clarifions un point : je n'aime pas Dominique A.
Ce blog n'est pas un fan-site consacré à Dominique A pour la bonne et simple raison que je viens d'énoncer plus haut : je n'aime pas Dominique A. ( allez, oust, dégagez les fans de Dominique A )
Ce n'est pas parce je ne cesse de publier les textes de ses chansons, accompagnés parfois du clip, que j'aime Dominique A ( au passage, je note que môssieur est un peu léger sur la production des clips et quand ils existent ils sont fait avec deux fois rien, un téléphone portable et hop, voilà un clip, on croit rêver, c'est vraiment prendre les gens pour des truffes, m'enfin, je ne vais pas trop critiquer, sinon il va se vexer et on va revenir à la case zéro clip ). Je répète, je n'aime pas Dominique A.
Ce n'est pas parce que je l'ai vu deux fois en concert l'année précédente et que j'ai prévu d'aller le voir à nouveau cette année que j'aime Dominique A. Je n'aime pas Dominique A.
Ce n'est pas parce que je me suis amusé à dessiner la photo du livret d'Auguri ( assez fier de ce dessin en passant ), que je projette de publier la pochette du dernier album sur le tumblr du Jus ou bien que je vais vous tartiner quelques photos du bonhomme que je serai, même en secret, fan du-dit bonhomme. Un : c'est faux. Deux : ça n'a aucun sens. Trois : c'est archi-faux. Tout le monde le sait, je n'aime pas Dominique A.


Ce n'est pas parce que certaines de ses chansons me meuvent dans le dedans, Le sens, En secret, Antonia, Pour la peau, Parce que tu étais là..., m'évoquent, me parlent, me racontent, me disent, me donnent le sourire aux yeux, les larmes à la bouche, que j'aime Dominique A.


Ce n'est pas parce que j'ai appris à jouer Les enfants du Pirée au ukulélé, que je l'ai apprise à un troupeau de mômes, grimaçants au début, récalcitrants certains, puis conquis, chantant, que j'aime Dominique A. 

Je n'aime pas Dominique A. Bon, je n'irai pas jusqu'à affirmer sur la place publique que je le déteste. Je ne le hais point. Rien de personnel Dominique, ça y est, il va encore se vexer, mais je n'ai aucune raison de te détester. Juste que je ne t'aime pas. Que les choses soient entendues. Je ne suis pas rendu au point des deux auteurs qui viennent de faire paraître cette BD que je brûle de me procurer : J'aurai ta peau Dominique A.

Moi, c'est clair, je n'irai pas salir mes mains avec son sang et risquer des années de zonzon pour faire taire le bonhomme. Pas assez convaincu par la cause. Militer pour la paix dans le monde ou l'abolition de la pauvreté, voilà des combats beaucoup plus exaltants.
Mais revenons à nos moutons. Si je devais m'exiler sur une île déserte, admettons que je sois poursuivi par des hordes de zombies incultes et assoiffés du sang qui gicle dans mes veines - pour l'instant - et admettons que ces zombies ne sachent pas nager, pas encore, ça viendra, ils ont bien appris à courir ces petits bâtards, mais voilà, admettons, que je réussisse à sauter dans une embarcation de fortune et à me laisser dériver vers une île déserte où - je n'aurai que cette exigence - il fait relativement bon vivre ( j'exclue d'emblée Aurigny par exemple pour des raisons climatiques évidentes ) et où ma solitude serait rompue par la présence d'une belle étrangère, même de manière épisodique, c'est une île déserte quand même, faut bien que j'en chie un peu, et que solitude + solitude, chemin faisant, nous apprenions à nous connaître, disons intimement tu vois, avec de la peau, des muqueuses, voire pourquoi pas, au bout d'un certain temps des sentiments, oui, je sais, ça fait peur, mais bon faut bien faire avancer l'histoire et donc ( tu suis toujours ? accroche-toi parce que là, je suis parti pour la faire façon Proust cette phrase, tu sais Proust, le fameux pilote de F1 qui fonçait, fonçait et jamais ne s'arrêtait, mais là je dérive, c'est une autre histoire ) et donc, je disais, admettons, que loin des zombies, notre amour fleurisse et que, par une conjonction de facteurs stellaires, muqueuses donc, absence de contraception, stérilité d'un des deux partenaires exclue du scénario, un petit d'homme naisse puis grandisse suivi selon toute logique de quelques semblables, petits d'hommes, petits de femmes, fonction des ressources alimentaires que nous aurions réussi à dégager de cette île de moins en moins déserte, admettons qu'après une longue vie de labeur et d'amour, je me dessèche, je ralentisse, je rapetisse, je me ratatine, je ride, je burine, je perde mes repères, je n'arrive plus à grimper aux arbres, j'oublie les noms de mes chers, de mes ptiots, déjà que je n'arrive plus bien à les voir, maintenant voilà que je ne sais plus qui est qui, quand aux ptiots des ptiots ce qui ne manquera pas d'arriver même si génétiquement ce n'est pas top, alors là je suis complètement dans les choux et ma chérie, je sens encore sa main sur ma peau et ça me fait un bien fou, et crac, voilà, c'est fini, le coeur a cessé son petit manège et voilà, je suis mort, maintenant on va les laisser se démerder, j'ai fait ce que j'ai pu, mais admettons qu'ils veulent me rendre un petit hommage, je suis leur père après tout, merde, ils peuvent bien faire ça, et décident de me brûler ou de m'enterrer avec un objet personnel et que l'aîné(e) aille fouiller dans le petit sac que j'avais réussi, de justesse, à préparer avant de m'enfuir poursuivi par les méchants zombies sanguinaires du début, eh bien, je suis à peu près certain qu'il ou elle ne choisira pas le cd de Dominique A que j'avais emmené. Quasiment certain.
D'une, il ou elle ne saura pas forcément ce que c'est, puisque nous sommes sur île déserte, il n'y a pas de chaîne pour l'écouter. De deux, je n'aime pas Dominique A. Mais impossible de me souvenir si je lui en ai déjà parlé. Donc un doute subsiste. Non, ce qui m'inquiète le plus, c'est que forcément, puisque nous vivons sur une île déserte et malgré tout l'amour que leur mère et moi leur avons donné, nos enfants sont rapidement revenus à l'état de nature. Des sauvages. Des bons attention ! Ils ont le coeur sur la main, ne feraient pas de mal à une mouche sauf pour la bouffer, mais je dois reconnaître, c'était un sujet de discussion courant avec ma chère, que nous avons complètement merdé leur éducation. Et souvent, ils nous arrivait d'être stupéfait devant leur profonde bêtise. Complétement ignares, baragouinant à grand peine, totalement superstitieux, souvent on se disait, en les regardant, qu'entre le chat et eux, la conversation du chat était plus enrichissante. Et donc, là je me dis, mon gros ballot de premier qui ouvre mon sac, qui en sort tous les objets qu'il contient et s'arrête, instinctivement, devant le plus coloré et voilà comment je me retrouve enterré ou brûlé, vraiment je m'en fous, ils font comme ils veulent, là-dessus je n'ai aucune préférence, avec le cd de Dominique A. Vers les lueurs il s'appelle. Tu vas me dire, c'est pas trop mal pour un gars qui se tire on ne sait pas trop où. Sûr, ça pourrait être pire. Mais, quand même, ça m'agace parce que, vraiment, je n'aime pas Dominique A.

Pochette de l'album Vers les lueurs

Et toi, tu te marres, je le vois bien !

Je suis magnanime, je peux comprendre que certains aiment monsieur A, ou du moins s'y intéressent. Je ne leur en veux pas, je m'en fous, chacun sa vie. Qu'ils aillent assouvir leur soif d'anecdotes inédites par et qu'ils y restent.

Parce que tu étais là

Je suis venu vers toi
Un jour où rien n'allait
Je suis venu vers toi
Parce que tu étais là.
Tu m'as pendant longtemps
Demandé "Pourquoi moi ?"
Je ne t'ai pas menti
Je te l'ai toujours dit :

Parce que tu étais là
Parce que tu étais là

Après la première nuit
Rien ne nous retenait
J'ai pensé "c'est assez"
Mais j'en redemandais ;
Tu m'as tendu les bras
J'ai senti que j'allais
Mieux quand tu étais là
Enfin je revivais

Parce que tu étais là
Parce que tu étais là

Tu n'as jamais aimé
Le hasard, tu disais :
"Tout est toujours écrit"
Et ça te déplaisait
Que je t'ai abordée
Parce que ça n'allait pas
Que je me sois tourné vers toi
Juste
Parce que tu étais là.

Et c'est vrai que tu n'as
Pas grand chose à donner
A part dire "tu es là"
Que peut-on dire de toi?
Moi ça me suffisait
Toi, ça ne t'allait pas
C'était pourtant parfait
Cet amour que j'avais

Parce que tu étais là...




Reading takes three hands


Il est parfois bien difficile de terminer un livre ...
rouler jusqu'à la plage
se peloter à l'arrière de la voiture
de la buée sur les vitres
L'art est un rêve 
Qui tient éveillé

Mainstream, Dominique A.