Parier sur le pire préserve à peu de frais de l'erreur.
François Bégaudeau, Jouer juste.
un Ogre
Quand je serai grand
je serai un Ogre
en attendant je m'entraîne
Quand je serai grand
je serai un Ogre
et je te mangerai toi-aussi
SI
The Devil's Crossroad
Les carrefours sont des lieux dangereux. On y croise la mort facilement. Ou le Diable. Robert Johnson, bluesman du Mississippi des années 30 ( je précise pour les nuls ;), affirmait qu'il s'était perdu par une nuit particulièrement sombre. Qu'il s'était endormi près d'un carrefour et avait été réveillé par une grande ombre portant un chapeau ( le Diable himself, je précise à nouveau ). Le Diable donc, accorda la guitare et la rendit au musicien qui devint assez célèbre par la suite. Mais sa carrière fut courte, il n'enregistra que 29 chansons et mourut dans des circonstances mystérieuses ( voilà ce qu'il arrive lorsqu'on fait le malin avec le Malin !). Parmi ses chansons, on trouve deux titres qui nous intéresse : Cross Road Blues et Me and the Devil Blues ! Une légende raconte qu'il aurait écrit une 30ème chanson mais le Diable l'aurait gardée pour lui.
Le personnage de Robert Johnson réapparaît dans le livre de l'excellent Sherman Alexis, Indian Blues.
Chemin faisant
Et dans habitent, il y a ..., je sais ! |
"Les accidents mortels hors de chez soi, sur le lieu de travail, en voyage ou lorsque l'on s'absente momentanément, génèrent aussi souvent des angoisses pour les descendants. La mémoire se transmet dans le sentiment d'un drame possible dès que l'on quitte son lieu d'habitation, que l'on part travailler, et dans des angoisses de départ ou de séparation qui peuvent prendre des formes très handicapantes pour soi ou pour ses enfants.
L'impact des lieux et des circonstances de décès sur les descendants est d'autant plus important que l'on est plus ou moins relié, dans la projection familiale, à ses ascendants. Ainsi pour cette femme qui porte le prénom d'une grande-tante morte dans un accident de voiture alors qu'elle se rendait dans sa famille, de ce fils unique dont le père est mort en allant rejoindre sa maîtresse, ou de cette femme dont le père, avant sa naissance, a été tué sur une route alors qu'il fuyait des opposants politiques. Tous seront marqués par un rapport ambivalent au déplacement et oscilleront entre l'impression d'être cloués sur place et de ne pas arriver à avancer dans leur vie, et le besoin de bouger et de changer de lieu."
Sodade
Quem mostro'b
Ess caminho longe?
Quem mostro'b
Ess caminho longe?
Ess caminho
Pa São Tomé
Sodade sodade sodade
Dess nha terra d’São Nicolau
Si bo t'screve'm
M’ta screve'b
Si bo t'squece'm
M’ta squece'b
Até dia
Ke bo volta
Sodade sodade sodade
Dess nha terra d’São Nicolau
Qui t'a montré
Ce long chemin
Qui t'a montré
Ce long chemin
Ce chemin
Pour São Tomé
Sodade sodade sodade
De ma terre de São Nicolau
Si tu m'écris
Je t'écrirai
Si tu m'oublies
Je t'oublierai
Sodade sodade sodade
De ma terre de São Nicolau
Chantée dès 1972 par Bonga, cette chanson est devenue très célèbre grâce à l'interprétation de Césaria Evora, trente ans plus tard.
Cette morna évoque l'exil de nombreux Capverdiens, fuyant la pauvreté de leur pays, pour l'archipel de São Tomé. ( ou du travail forcé des Capverdiens obligés de travailler dans les plantations de cacao de Sao Tomé-et-Principe par le pouvoir colonial portugais, d'après Wikipédia )
A noter qu'au début de sa carrière, Césaria Evora chantait déjà une chanson qui s'appelait Caminho de São Tomé.
Sur les origines de cette chanson, un article intéressant, à qui j'ai piqué la traduction : http://www.mindelo.info/_paroles_sodade.php
Caminante, no hay camino
Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Toi qui marches, ce sont tes traces
qui font le chemin, rien d'autre ;
toi qui marches, il n'existe pas de chemin,
le chemin se fait en marchant.
Extrait du poème d'Antonio Machado que tu peux trouver en intégralité ici :
Inscription à :
Articles (Atom)